Rhinocéros

« Merci et un grand bravo pour ce spectacle qui nous a fortement impressionnés. Le texte, qu’on étudiait au lycée dans ma jeunesse, trouve un écho troublant et douloureux dans la période que nous traversons. Vous en donnez une lecture vive, audacieuse, belle et courageuse. Je trouve particulièrement réussi ce glissement imperceptible qui nous fait passer d’un monde à l’autre, du burlesque absurde à la tragédie glaçante, sans bien qu’on sache à quel moment on a basculé.
J’aime beaucoup aussi l’usage qui est fait de la danse (une marque de fabrique de la Compagnie Instants?), les changements de décors à vue, l’esthétique mi-futuriste mi-rétro qui m’a fait penser à un univers de bande dessinée.
Vraiment bravo! J’espère que le public sera nombreux à en bénéficier. »
Serge Poirot, journaliste français
Né en 1963 à Nancy, Serge Poirot devient journaliste dans la presse régionale dans les années 1980 après des études de lettres et civilisations anglo-saxonnes. Son intérêt se porte sur la culture, l’environnement et les sujets de société. En 1991, il traverse le pays pour travailler chez Ouest-France, premier quotidien français. En 1996, sa passion pour le cinéma le rattrape et il suit la formation à la réalisation des Ateliers Varan grâce à laquelle il réalise “Samedi, chez Costa“. Des images du film tournées dans l’atelier d’un facteur d’accordéon italien, émigré à Paris au début du XXe siècle, sont utilisées par la Cité de l’Immigration pour illustrer une vitrine sur cette histoire oubliée. Quelques années plus tard, il s’installe à Rennes et devient membre puis administrateur de Comptoir du Doc, une association qui diffuse le cinéma documentaire en Bretagne. Il est également administrateur de Breizh Creativ qui édite le site Kub, webmedia culturel breton. Avec l’ONG Ouest Fraternité, il anime depuis une quinzaine d’années des formations au journalisme dans les pays du sud, notamment en Afrique. En 2015, il retourne à l’université et obtient un Master 2 en Economie et gestion publique tourné vers la solidarité internationale et le développement durable.


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L’histoire :
Dans une petite cité plutôt tranquille, les habitants sont bousculés dans leurs routines par l’apparition d’un premier rhinocéros, puis d’un deuxième… Progressivement, une évidence apparaît : ce sont les citoyens eux-mêmes qui se transforment ! Un seul homme, Bérenger, personnage décalé, un peu paumé, tente de résister à ce phénomène.
Chef d’œuvre du théâtre de l’absurde, Rhinocéros d’Eugène Ionesco nous offre de rire de nos errements et de questionner nos certitudes.

Et si nos certitudes obscurcissent notre vision du monde et des autres ? : de la conscience à l’animalité
« Rhinocéros » parle de l’invasion d’une cité par une foule de rhinocéros et de la transformation progressive de sa population en cet animal. Comme une régression collective à laquelle s’oppose Bérenger.

Dans un univers d’abord très vaste, les personnages évoluent dans des costumes colorés, imaginés par Marine Baney, symboles de vie. Progressivement, tandis que de plus en plus d’humains se transforment en rhinocéros, l’espace, imaginé par notre scénographe Zélie Costes assistée par Louise Letué, se rétrécit.
Pour traduire la part animale de chaque être humain et la transformation des habitants en Rhinocéros, Amélie Gauthier signe les chorégraphies de ce spectacle et danse sur scène avec Elina Granzy.
L’univers sonore est une création originale de Vincent Le Flem et propose une immersion sensorielle dans cette petite cité.
La lumière, imaginée par notre créateur Nils Darbois, vient traduire l’évolution des espaces et des personnages.

Vous aurez le plaisir de retrouver sur scène les interprètes que vous avez découvert l’année dernière dans Dom Juan, Yann Policar, diplômé du Théâtre National de Strasbourg en 1999, Rémi Clénet et Léane Garnier, formée au Cours Charmey (cours dirigé par Angélique Charmey, professeure pendant plus de quinze ans au Cours Florent à Paris).
Une multitude d’impressions pour le spectateur dans une mise en scène énergique, rythmée et vivante, signée par Hervé Richardot.

Photos : Alexandra Vidal et Masis Usenmez @masisus